Validation des listes de candidats
Un nombre impressionnant de candidatures pour les élections législatives à venir a été validé par la Direction générale des élections (DGE). En effet, un total de 41 listes de candidats issus de divers partis, coalitions et entités indépendantes, se retrouveront sur les bulletins de vote le 17 novembre 2024. Cette diversité offre un large éventail de choix aux Sénégalais et reflète l’intense vivacité du paysage politique sénégalais. Mais que signifie cette abondance de candidats pour l’avenir de la gouvernance politique au Sénégal?
Procédure de recours: Une course contre la montre
Le processus de validation n’a pas été sans son lot de controverses. Tous les candidats n’ont pas eu la chance d’être validés par la DGE, et ceux recalés ont dû se battre contre la montre pour déposer leur recours devant le Conseil constitutionnel dans un délai de 24 heures. Cette période, bien que courte, est cruciale pour garantir la transparence et la légitimité du processus électoral, et pour assurer la publication en temps voulu de la liste définitive des candidats.
Les élections législatives de 2024 interviennent dans un contexte politique particulier, suite à la dissolution anticipée de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye en septembre 2024. Les élections législatives de 2024 interviennent dans un contexte politique particulier…
La sonnerie de départ de la campagne électorale
Avec le décompte final des candidats validés désormais établi, la période de campagne électorale peut enfin commencer. Du 27 octobre au 15 novembre 2024, les partis politiques et les candidats auront l’opportunité de présenter leurs programmes aux électeurs. Cette période cruciale voit naître une compétition forte pour convaincre et mobiliser suffisamment de partisans.
Principales forces en présence
- La coalition Takku Wallu Sénégal, sous la conduite de l’ancien président Macky Sall, regroupe plusieurs partis importants, dont le Parti démocratique sénégalais.
- La coalition Diam ak Njarign, présidée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui se présente comme une force significative de l’opposition.
- Le parti Patriotes africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, qui vise à donner le contrôle de l’Assemblée nationale au parti au pouvoir.
Troubles à l’horizon pour la coalition Takku Wallu Sénégal?
Malgré ces intentions solides, la coalition Takku Wallu Sénégal a été marquée par des controverses. De graves disqualifications dans certains départements ont suscité des protestations vocales. En outre, un recours a été déposé par la coalition contre la candidature de Ousmane Sonko, sur la base d’une condamnation pour diffamation délivrée en mai 2023.
Conséquences pour les petits partis
Alors que les gros poissons de la politique sénégalaise se battent pour le contrôle de l’Assemblée nationale, quelles sont les conséquences pour les petits partis? Le professeur en sciences politiques Maurice Soundieck Dione met en garde contre une polarisation de l’élection qui pourrait conduire à la marginalisation des petites entités politiques. Selon lui, cela pourrait également réduire la représentation des voix minoritaires, mettant ainsi en péril la richesse et la diversité du débat politique.
Au-delà de la course pour gagner des sièges à l’Assemblée nationale, des frustrations et des colères ont éclaté parmi les acteurs politiques…
L’appel à la sérénité
Malgré ces tensions, la société civile a lancé un appel fort à la paix et à la sérénité. Dans ce contexte électoral complexe, la stabilité et le respect mutuel entre les différents acteurs politiques et les citoyens sont essentiels pour assurer un déroulement serein et pacifique des élections. En fin de compte, c’est la volonté du peuple sénégalais, exprimée dans les urnes, qui déterminera le prochain cours de la gouvernance politique du Sénégal.



